Les découvertes de pétrole et gaz au niveau des côtes ouest-africaines semblent avoir donné de l'appetit au groupe pétrolier françaisTotal, qui a pourtant longtemps brillé par son absence au niveau de l'exploration dans cette réginon.
Toutefois, cette situation a désormais bien changé, et le groupe affiche désormais ses ambitions dans la sous-région, notamment en Mauritanie et au Sénégal, où d'importantes ressources gazières et pétrolières ont été découvertes.
La compagnie pétrolière vient donc de renforcer sa présence en Mauritanie, à travers la signature de trois nouvelles conventions, en marge de la 5e édition du salon international «Mauritanides» portant sur les mines, le pétrole et le gaz, qui se déroule au Centre international des conférences «Mourabitounes» de Nouakchott, depuis hier, 11 décembre, jusqu'à ce vendredi 14 décembre 2018.
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Ces conventions ont été signées par le ministre mauritanien du Pétrole, de l’énergie et des mines, Mohamed ould Abdel Vettah, et le directeur Afrique de Total, Guy Maurice.
Les deux premières conventions portent sur l’autorisation de la société française à effectuer des opérations d’exploration et de production au niveau des blocs C15 et C31 du bassin maritime mauritanien.
Ces blocs, situés en eau profonde au large de la Mauritanie, couvrent une superficie totale de 14.175 kilomètres carrés.
Conformément au Code des Hydrocarbures, le gouvernement mauritanien, à travers la Société mauritanienne des hydrocarbures et du patrimoine minier (SMHPM), a acquis une participation de 10%.
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La troisième convention est relative à l’affectation par Total d’une enveloppe de 5 millions de dollars pour soutenir l’acquisition de l’énergie solaire dans les villes de Kiffa et Néma, deux localités situées à l’Est de Mauritanie, et distantes de Nouakchott de respectivement 600 kilomètres et 1100 kilomètres.
La signature de ces conventions «intervient à l’issue de deux années de travail et d’échanges transparents entre les deux parties», a affirmé Guy Maurice, directeur de Total Afrique.
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Ces accords conclus devraient surtout «contribuer à la mise en œuvre de la stratégie de la société visant à explorer dans les bassins ou l’existence d’un système pétrolier a été démontrée, mais qui restent néanmoins sous explorés», soutient-il encore.
La région Afrique de l’Ouest est aujourd'hui considérée, selon plusieurs analystes, comme une zone stratégique dans les opérations de Total, par ailleurs déjà présente dans les blocs C7, C9 et C18 de l’offshore mauritanien.