Le président Mohamed ould Abdel Aziz, accompagné d’une délégation comprenant d’importantes personnalités membres du gouvernement, notamment le ministre des Affaires étrangères et de la coopération et le ministre de l’Economie et des finances, a bouclé hier, mardi 23 avril une visite officielle de 3 jours au Koweït
Un voyage aux multiples enjeux, qui a débouché sur un résultat de la plus haute importance, avec la signature d’un mémorandum d’entente consacrant «la résolution du dossier de la dette» de Nouakchott vis-à-vis de Koweït City, selon une nouvelle rapportée hier dans la soirée par la presse pro-gouvernementale.
Cette convention a été signée par le ministre mauritanien de l’Economie et des finances, Moctar ould Diaye, et le ministre des Finances du Koweït, Nayef Vellah Moubarak El Hajaraf.
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La presse gouvernementale ne précise pas les termes du mémorandum, dont les contours restent inconnus du contribuable mauritanien.
On rappele que cette dette date de 1973, et coïncide avec la création de la monnaie nationale, l’ouguiya. Elle provient du dépôt auprès de la Banque Centrale de Mauritanie (BCM) d’un fonds de 50 millions de dollars de la part du Koweït.
Le montant actuel de cette dette n’est pas plus précisé. Mais les agios auraient augmenté très fortement les 50 millions de dollars de l’époque, au point que certains analystes avancent un montant supérieur au milliard de dollars d'aujourd’hui.
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Une chose reste sûre, cette dette a un impact sur le taux d'endettement du pays, actuellement au centre des débats sur son niveau réel au cours des dernières années.
Selon certaines sources, ce taux serait proche de la barre des 100% du Produit intérieur brut (PIB) mauritanien dont 20% constitués par les engagements (inactifs) vis-à-vis du Koweït.
Toutefois, les dernières statistiques publiées par le Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre de la signature d’un accord portant sur un programme de Facilité élargie de crédit (FEC) conclu fin 2017, signalait un taux d'endetement reorésentant 69% du PIB, en ne tenant pas compte, bien évidemment, de cette dette koweitienne.