Hacen ould Taleb, président du Groupement des coopératives Agropastorales (GNAP), déplore l’absence de valorisation et de développement de la filière lait local, qui souffre de maux multiples.
Il met en exergue l’insuffisance des Infrastructures de traitement pour absorber la production laitière locale, et réclame un appui pour plus d’unités. Actuellement, il existe en tout cinq unités de pasteurisation à Nouakchott et une dans le Trarza (Sud/Ouest). Celles-ci ne peuvent traiter que 30% de la quantité de lait produite dans la région Trarza (Ouest) et 0,5% de la région du Brakna (située un peu plus à l’Est).
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La Conséquence de l’absence d’infrastructures pour la valorisation de la filière locale se traduit par des importations massives de ces produits laitiers, avec une facture qui atteint les 26 milliards d’ouguiyas.
Ces problèmes sont aujourd’hui aggravés par la pandémie du Coronavirus (Covid-19), qui rend impossibles les mouvements de transhumance du bétail, malgré un énorme déficit de pâturage.
Même cri de détresse chez Tata ould Mohamed, président de l’Association des producteurs de lait (APL). Il rappelle la sécheresse de l’année 2019, qui a impacté les animaux et naturellement les activités de production de la filière lait local.
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La pandémie mondiale du coronavirus Covid-19 a frappé de plein fouet l’activité des producteurs de lait. Le président de l’APL déplore parailleurs la spéculation autour de l’aliment de bétail, dont le prix est très volatile à cause du comportement imprévisible des importateurs, qui profitent de la moindre occasion pour imposer des hausses devenues récurrentes.
Cette campagne pour sauver la filière lait local, lancée le 20 juin dernier, à l’occasion de la journée mondiale de lait, concerne la Mauritanie, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad.