Un chiffre insignifiant, qui explique la volonté de renforcer les relations commerciales pour permettre à la Mauritanie de profiter des opportunités offertes par l’African Growth Opportunities Act-AGOA, loi sur les opportunités de croissance et de développement, votée en 2000, qui permet aux pays d’Afrique subsaharienne, d’exporter sur le marché américain sans être soumis aux droits des douanes.
Ce constat explique l’organisation d’un forum d’une journée sur les échanges entre les deux pays pour identifier les facteurs de blocage et formuler une stratégie en vue de booster les relations bilatérales dans ce domaine.
Les Mauritaniens, acteurs issus de l’administration publique et dirigeants des petites et moyennes entreprises (PME), ont massivement participé à la journée.
Lire aussi : Mauritanie: l'ambassadeur américain explique (et rassure) sur les sanctions de Trump
Ainsi, ces assises ont pour objectif «de mettre en évidence les facteurs de blocage des échanges et de formuler les recommandations les plus pertinentes en vue de développer les relations commerciales à travers un climat favorable à la promotion des affaires».
Naha mint Mouknass, ministre du Commerce, de l’industrie, de l’artisanat et du tourisme, a insisté sur les enjeux et l’importance du forum, appelé à identifier les avantages qu’offre la Mauritanie pour mettre en place une stratégie permettant de développer rapidement les relations commerciales avec les Etats-Unis.
Pour sa part, Cynthia Kierscht, ambassadrice des Etats Unis en Mauritanie, encourage fortement les participants au forum à mener une réflexion approfondie pour identifier les obstacles et défis à l’origine du blocage des relations commerciales entre Nouakchott et Washington, en vue de formuler des recommandations en perspective d’une stratégie de développement.
Lire aussi : Après le Maroc, le Kenya négocie un accord de libre-échange avec les Etats-Unis
Mohamed Lemine ould Vayda, directeur chargé de la Promotion du Commerce extérieur, explique la portée de la démarche de concertation réunissant décideurs publics, opérateurs privés et acteurs de la Société civile, pour permettre d’identifier les sources de blocage et formuler des recommandations en vue de développer des relations commerciales grâce aux immenses potentialités dont dispose la Mauritanie. Des recommandations qui seront entièrement mises en œuvre par le gouvernement.
Quant à Sid’Ahmed ould Abeidna, président du United States Mauritanian Business Forum, PDG de la Sogeco, il invite à la création de plateformes entre hommes d’affaires pour créer les conditions de développement des échanges.
Cet opérateur de premier plan rappelle que la Mauritanie consomme des produits américains depuis plusieurs années, notamment dans le domaine minier, et maintenant celui du pétrole. Dans le même temps, les échanges internationaux de Nouakchott passent par des hubs situés ailleurs dans le monde.
Lire aussi : Afrique-USA: le Forum de l'Agoa au Togo ce mardi pour parler business
Le président d’USMBF préconise la création de banques communes, pour financer et développer rapidement les échanges commerciaux en profitant de toutes les opportunités, compte tenu de la position géographique et même géostratégique de la Mauritanie sur la façade maritime, et du rôle de hub qu’elle peut jouer auprès des états de l’inter land sahélien.