La presse mauritanienne traverse une période difficile. Une réalité mise en évidence par le Secrétaire général du Syndicat des Journalistes de Mauritanie (SJM), Mohamed Salem Dah (avec une traduction de Cheikh Aidara, membre du bureau du SJM).
Il appelle le gouvernement à prendre des mesures urgentes pour sauver la presse publique et privée. Le responsable du SJM parle notamment «d’une journée célébrée dans une situation alarmante et de grande précarité. Il laisse cependant apparaître une lueur d’espoir, avec la perspective d’une réforme du secteur annoncée depuis quelques mois».
Ce message évoque également «l’impact de la pandémie du Covid-19 sur les institutions de presse qui ont besoin d’un appui moral et financier.
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La situation déplorable des journalistes dans les organes de presse privés et publics, avec le recrutement d’une pléthore de collaborateurs extérieurs traités en dessous des normes.
Des arrestations, agressions et confiscations de matériel ayant touché des acteurs de la presse au cours des derniers mois».
Le SG du SJM a enfin invité «les autorités à accélérer la mise en œuvre du rapport préconisant la réforme du secteur de la presse dans le cadre d’un partenariat avec le gouvernement, les organes de régulation et le collectif des entreprises de presse». Ce document a été remis récemment au président Mohamed Cheikh El Ghazouani.
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Maria Ladji Traoré, journaliste, «félicite» les collègues travaillant dans des conditions difficiles.
Elle exprime ses attentes et son espoir à l’orée «de réformes annoncées face à de nombreux problèmes de précarité, fragilisant la presse dans une phase difficile, qui a par conséquent besoin d’une solution radicale» en vue de régler les questions de survie.
Une situation structurelle «accentuée par la pandémie mondiale du coronavirus (Covid-19), qui a largement impacté le travail des journalistes sur le terrain».