Invité à la célébration du 52e anniversaire de l’indépendance de la Gambie, ancienne colonie anglaise dans les entrailles du Sénégal, le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, prendra effectivement part à cette fête aux côtés de certains de ses pairs de la sous-région.
Son départ pour Banjul, prévu ce samedi, est confirmé par une source bien informée.
En cette année, la célébration l’événement intervient dans un contexte marqué par l’arrivée d’un nouveau pouvoir, avec l’élection de Adama Barrow à l’issue du scrutin présidentiel du 1er décembre 2016.
Considéré comme «un ami» du pouvoir de Nouakchott, le président déchu à l’issue de ce vote, Yaya Jammeh, a tenté de s’accrocher au pouvoir après avoir reconnu sa défaite dans un premier temps. Il quitta finalement Banjul au soir du samedi 21 janvier.
Un départ sous la menace d’une intervention militaire imminente de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont les troupes étaient déjà positionnées en territoire gambien, et grâce à une ultime «médiation» conduite par les présidents Alpha Condé de Guinée et Mohamed Ould Abdel Aziz de Mauritanie.
Gambie: Aziz et Condé en mission de la dernière chance à Banjul
Après la chute de «l’ami» Jammeh, Nouakchott semble ainsi jeter son dévolu sur l’option diplomatique la plus intelligente. Celle de la réalpolitik, suivant laquelle «les Etats n’ont que des intérêts». C’est qui explique le voyage de Mohamed Ould Abdel Aziz à Banjul ce samedi 18 février.
Plus de 20.000 ressortissants mauritaniens, opérant généralement dans la filière du commerce de gros, demi-gros et détail, sont établis en Gambie. Il existe également une école mauritanienne de très bonne réputation à Banjul.