Cinq activistes issus des mouvements de la société civile - "Touche pas à ma nationalité" (TPMN) et "Touche pas à ma constitution" - ont été libérés jeudi après-midi par la justice mauritanienne.
Poursuivis pour "troubles à l’ordre et violences contre les forces de l’ordre", ils ont été jugés suivant la procédure d’urgence du flagrant délit, et condamnés à 3 mois de prison avec le bénéfice du sursis.
Placés en détention préventive mercredi, ils ont été immédiatement été remis en liberté.
Pourtant, dans son réquisitoire, le procureur de la République avait réclamé une peine de 3 mois de prison ferme contre ces jeunes contestataires.
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Ils avaient été arrêtés samedi dernier, au cours d’une imposante marche organisée par le G8, un collectif de l’opposition comprenant des partis politiques, des organisations de la société civile, des centrales syndicales et des personnalités indépendantes, pour avoir brandi l’ancien drapeau national et manifesté leur attachement aux anciens symboles nationaux que vient de changer le pouvoir en place.
Cette bannière a été remplacée par un nouvel étendard à la faveur d’un référendum constitutionnel organisé le 05 août dernier. Le G8 qualifie cette consultation populaire «d’anticonstitutionnel» et rejette ses résultats.