Détenu à titre préventif dans le cadre d’une instruction pour présomption «de corruption» depuis le 1er septembre 2017, qui vise également 11 autres ex-sénateurs, des syndicalistes et des acteurs de médias, tous placés sous contrôle judiciaire, Mohamed ould Ghadda a été mis en liberté provisoire, selon plusieurs sources concordantes.
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Mais cette nouvelle mesure était assortie d’un contrôle judiciaire. Catégoriquement opposé à une telle démarche, après une année de détention provisoire, Mr Ghadda a refusé de sortir de la Maison d’Arrêt et de Correction (MAC) de Dar Naim (commune située au Nord de Nouakchott). Il a alors été extrait de la prison vendredi soir, pour une destination que des sources concordantes ont désigné comme la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN), à charge pour les policiers de le reconduire vers sa demeure.
Des organes de la presse locale avaient annoncé «sa libération imminente» au cours de la soirée, estimant que sa conduite dans les locaux de la direction de la police «est une mesure préalable à celle-ci».
Cependant, ses avocats et sa famille affirment tout ignorer de l’endroit où il se trouve et dénoncent «une nouvelle forme de séquestration» ce samedi. L’affaire de l’ancien sénateur Mohamed ould Ghadda revient devant la scène judiciaire et médiatique, un jour de vote pour des élections législatives, régionales et municipales en Mauritanie.