Les islamistes mauritaniens, qui représentent la première force de l’opposition au sein de l’assemblée nationale grâce à leurs 14 députés élus, à la suite des législatives de septembre 2018, annoncent à présent leurs exigences pour une élection présidentielle transparente, démocratique et crédible en Mauritanie.
Dans la perspective d’un climat politique favorable à un scrutin présidentiel apaisé, la formation islamiste propose «l’ouverture d’un dialogue national sérieux et inclusif, en vue de créer les conditions d’un consensus sur la question de l’unité nationale, pour une solution définitive aux différents problèmes».
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Le débat sur l’unité nationale en Mauritanie tourne autour de la question des anciens esclaves et des revendications constantes des hommes politiques et cadres issus de la communauté négro-africaine, qui dénoncent «l’exclusion» de cette partie de la population mauritanienne.
Ce dialogue doit également déboucher sur la restructuration de la Commission électorale nationale indépendante (CENI/composée actuellement des représentants de la majorité et de l’opposition dite "modérée"), la révision du fichier électoral, la présence des observateurs nationaux et internationaux pour superviser les opérations de la prochaine élection présidentielle, une garantie de neutralité des corps et symboles de l’Etat, le non usage de l’argent public à des fins partisanes dans le cadre du processus électoral, la fusion des électeurs civils et militaires dans un fichier électoral unique, etc.».
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Le scrutin présidentiel de 2019 en Mauritanie devrait se dérouler entre avril et juillet, selon la période fixée par les dispositions constitutionnelles.
Le Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (RNRD) salue également le principe «d’une candidature unique ou principale de l’opposition, qui va dans le sens d’une coordination des efforts visant l’alternance démocratique».
Enfin, dans sa déclaration,Tawassoul exprime par ailleurs «une profonde préoccupation au sujet de la souffrance des populations, du fait de la dégradation continue des conditions de vie, de la mauvaise qualité des services de santé et d’éducation, du chômage généralisé des jeunes, qui les pousse à mettre leur vie en danger en tentant l’aventure de l’immigration clandestine».