Leader de l’Union des Forces du Progrès (UFP-opposition), ce candidat est à la tête de la Coalition des Forces Démocratiques pour le Changement (CFDC)-Changer d’Ere.
Alors que la Mauritanie est entrée en campagne électorale le vendredi 7 juin à minuit, parmi les priorités de ce candidat, figurent en bonne place "la restauration de l’unité et de la cohésion nationale, un préalable absolu, car un peuple désuni n’a pas de force. Ainsi, nous trouverons une solution juste et équitable au passif humanitaire. Celle-ci devra préserver les intérêts des victimes et de leurs ayants-droit, en vue d’ouvrir la voie à une véritable réconciliation entre les Mauritaniens".
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Le concept de "passif humanitaire" dans le pays désigne l’exécution extra-judiciaire de plusieurs centaines de militaires, issus de la communauté négro-africaine dans différentes garnisons du pays, entre septembre 1990 et février 1991.
Les présumés auteurs de ces crimes sont couverts par une loi d’amnistie adoptée en 1993, dont les familles des victimes et les ONG de défense des droits humains réclament l’abrogation. Une autre dimension liée à l’unité nationale concerne "le règlement de la question de la pratique séculaire de l’esclavage".
Le deuxième point du programme du leader de l’UFP concerne «la normalisation de la situation politique et institutionnelle qui prévaut depuis le coup d’Etat du 6 août 2008, dont les effets perdurent du fait d’une absence de dialogue. Il s’agit alors de créer les conditions d’une véritable véritable concertation nationale pour permettre l’ancrage de la démocratie et de l’Etat de droit.
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Mohamed ould Maouloud s’engage également "à organiser rapidement les états généraux sur l’éducation et la santé, deux secteurs vitaux, plongés dans une situation de marasme total".
Le leader de l’UFP a également abordé la nécessité de créer une armée républicaine et le projet d’une nouvelle stratégie diplomatique, prenant en considération la double appartenance de la Mauritanie au Maghreb et à l’Afrique de l’Ouest.