Mauritanie: libération de plusieurs détenus arrêtés dans le cadre de la crise post-électorale

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Le 03/07/2019 à 13h23, mis à jour le 03/07/2019 à 13h27

Un vent de détente commence à souffler sur Nouakchott après le tour de vis sécuritaire destiné à juguler la contestation post-électorale déclenchée par la victoire de Mohamed ould Ghazouani, candidat de la majorité, au premier tour du scrutin présidentiel du 22 juin 2019.

Un espoir d’apaisement est suscité par la présentation devant le procureur de la république près le tribunal de Nouakchott-ouest, mardi après-midi, d’un groupe de détenus, qui ont été libérés après audition par le magistrat du parquet.

Parmi les personnalités libérées mardi après-midi figurent notamment Mamadou Tall, un responsable de la Coalition vivre ensemble (CVE, mouvance nationaliste négro-africaine ayant soutenu la candidature de Kane Hamidou Baba), et quatre autres compagnons de détention..

Dans le cadre de cette crise post-électorale, des dizaines de ressortissants ouest-africains ont été également raflées il y a une dizaine de jours. Nouakchott avait alors dénoncé une présumée «main étrangère» derrière cette contestation.

Les détenus mauritaniens, Samba Thiam, leader des Forces progressistes pour le changement (FPC, ex-Forces de libération des Africains de Mauritanie/FLAM) et le journaliste Camara Seydi Moussa restent toujours derrière les barreaux.

Le leader des FPC et le directeur de publication de «la Nouvelle Expression» auraient cependant reçu la visite de leurs proches au cours des dernières heures après plusieurs jours de détention au secret, selon des sources concordantes.

Après le scrutin présidentiel du 22 juin 2019, quatre candidats de l’opposition ont dénoncé «un coup-d’état électoral» attribuant la victoire au premier tour à l'ex-général Mohamed ould Ghazouani, candiadat du système militaire qui dirige la Mauritanie depuis le 10 juillet 1978.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 03/07/2019 à 13h23, mis à jour le 03/07/2019 à 13h27