Mauritanie. Inondations. Fleuve Sénégal: la Coalition Vivre Ensemble exige un plan d’urgence pour deux régions touchées

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Le 02/09/2019 à 14h57, mis à jour le 02/09/2019 à 17h04

La Coalition Vivre Ensemble (CVE), un rassemblement issu de la mouvance nationaliste négro-africaine, réclame un plan d’urgence pour les régions de Guidimakha et du Gorgol, théâtre de pluies diluviennes suivies d’inondations qui ont causé des pertes en vies humaines et engendré des dégâts matériels.

Dans un communiqué publié hier soir, la Coalition Vivre Ensemble (CVE), un rassemblement issu de la mouvance nationaliste négro-africaine, qui a soutenu la candidature de Kane Hamidou Baba lors de l’élection présidentielle du 22 juin 2019 en Mauritanie, exige un plan d’urgence pour le Guidimakha et le Gorgol, deux régions de la vallée du fleuve Sénégal, théâtre de pluies diluviennes, suivies d’inondations.

Les crues se sont soldées par un bilan non encore arrêté, et ont fait plusieurs morts et engendré de nombreux dégâts matériels, 

La CVE lance en conséquence un appel pressant aux autorités mauritaniennes afin de décréter l’état d’urgence et d'enclencher un mouvement de solidarité nationale et internationale, unique alternative en mesure de faire face à ce drame.

Cette mesure réclamée par la CVE permettra au gouvernement, selon ces militants, «de prendre en charge les nombreux sinistrés».

Celle-ci doit également être accompagnée par «un vaste plan d’aménagement et de sécurisation» des deux chefs-lieux régionaux, que sont Selibaby, durement touchée par les inondations, ainsi que Kaédi, qui a également été le théâtre d’inondations.

Les centres urbains de ces deux régions constituent en effet «les greniers du pays et offrent des terres de pâturage au cheptel national» indique la CVE.

Ce communiqué rappelle en outre aux autorités qu'ont été enregistrés dans ces deux régions de «lourdes pertes en vies humaines et [des] dégâts matériels».

Ainsi, poursuit la CVE, «les populations de ces contrées vivent une situation alarmante qui s’intensifie de jour en jour, avec pour conséquences un spectacle désolant se traduisant par la mort et des destructions».

Par ailleurs, avertissent les militants de la CVE dans ce document, «la persistance de cette catastrophe naturelle, et les risques de dégradation de la situation, pourraient favoriser la propagation à grande échelle de maladies, aggravant la situation de détresse d’une population dans un contexte de défaillance généralisée des structures sanitaires du fait d’un plateau médical qui laisse à désirer».

Des pluies diluviennes et d’importants dégâts sont encore signalés à l'heure actuelle dans plusieurs localités de ces régions du Sud de la Mauritanie, en ce début du mois de septembre.

Malgré une arrivée tardive des précipitations, les régions Sud-Est du pays semblent plongées dans un cycle d’hivernage exceptionnel, indique un spécialiste.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 02/09/2019 à 14h57, mis à jour le 02/09/2019 à 17h04