Le président et les membres de l’institution ont été installés dans leurs fonctions à l’occasion d’une cérémonie organisée mardi, à l’ancien Centre International des conférences de Nouakchott (CICN-Palais des Congrès), en présence du président Mohamed ould Cheikh El Ghazouani, du Premier ministre, Ismaël Bedde ould Cheikh Sidya, des membres du gouvernement et responsables des hautes institutions de la République.
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) est une assemblée consultative prévue par la constitution, ayant plusieurs missions et attributions. Il est composé de 42 membres issus de différentes catégories socio-professionnelles (syndicats, profession bancaire, commerciale, agriculteurs, éleveurs, acteurs de la société civile et ONG).
Les membres du CES sont désignés par décret du président de la République. L’institution a pour vocation «d’offrir un espace de dialogue, de concertation et de contribuer à l’élaboration des politiques publiques au plan économique, social et environnemental».
Lire aussi : Mauritanie: l’APP de Messaoud ould Boulkhir roule pour le candidat Ghazouani
Le CESE peut être saisi par le président de la République et le Premier ministre «pour études et avis sur toutes les questions d’intérêt public (à l’exclusion de la loi des finances)».
Il peut également s’auto saisir au sujet «de toutes les questions économiques, sociales et environnementales, mener des études, des enquêtes, émettre des avis, des suggestions et des conclusions de nature à favoriser le développement du pays».
Cette institution joue également un rôle important dans le cadre des relations et de la coopération au niveau sous-régional, régional et international.
Messaould ould Boulkheir, son président, est un leader anti esclavagiste, opposant historique au régime de Maaouya ould Sid’Ahmed Taya. Il a également rejeté avec force le putsch ayant conduit Mohamed ould Abdel Aziz au pouvoir le 06 août 2008 avant de retourner sa veste et le soutenir.
Lire aussi : Vidéo. Mauritanie: voici ce qu’a dit Biram Dah Abeid au président Ghazouani
En effet, le vieux pourfendeur «du système esclavagiste» en Mauritanie a mis beaucoup d’eau dans son thé au cours des la dernières années, au point de se retrouver dans une posture «d’opposant modéré» qui a systématiquement soutenu le camp de la majorité aux moments clefs et cruciaux de toutes les consultations électorales (présidentielle et municipales, notamment bataille pour les mairies de Nouakchott).
Le dernier épisode en date est l’élection présidentielle du 22 juin 2019, marquée par le soutien de Messaoud à la candidature de Mohamed ould Cheikh El Ghazouani «sur la base d’une promesse de relance des activités d’un CESE à l’agonie, et qui n’a jamais eu d’existence au-delà du papier», souffle un observateur.