L’échange du 31 janvier, entre le président du Parlement mauritanien, Cheikh ould Baya, issu de l’Union pour la République (UPR, principal parti de la majorité présidentielle), et la députée Coumba Dada Kane, de l’alliance Sawab/RAG et militante de l’Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), continue de faire des vagues. L’Assemblée a pourtant démenti son président quant à l’existence d’une directive interdisant l’usage du français dans l’hémicycle.
Le360 Afrique a recueilli les réactions de deux députés de l’opposition mauritanienne: Kadiata Malick Diallo, députée de l’Union des forces de progrès (UFP) et Ladji Traoré, député de l’Alliance populaire progressiste (APP).
Lire aussi : Vidéo. Mauritanie: interdiction du français au Parlement, le président de l'Assemblée démenti par les députés
Les deux parlementaires expliquent qu’il n’existe pas de disposition du règlement intérieur empêchant l’usage du français. La seule nouveauté porte sur la création d’un service de traduction entre l’arabe et les langues nationales (peul, soninké et wolof). D’ailleurs, cette fonctionnalité n’est pas opérationnelle pour le Wolof.
Quant au français, il ne fait plus l’objet de traduction. Ainsi, six interventions, parmi lesquelles celle de Coumba Dada Kane, ont été notées dans cette langue au cours de la même séance.
Ladji Traoré profite de l’occasion pour revenir sur l’histoire de la bataille autour de l’usage des langues en Mauritanie, depuis plusieurs années.