Lors d'un 1er mai atypique, célébré sans défilés, meetings et autres rassemblements, le gouvernement mauritanien a saisi l’occasion pour exposer les avancées réalisées au profit des travailleurs depuis l’arrivée au pouvoir du président Mohamed Cheikh El Ghazouani.
Dans son message, le ministre de la Fonction publique, du travail et de la modernisation de l’administration, Camara Saloum Mohamed, rappelle les progrès accomplis au profit des travailleurs «en dépit des conditions particulièrement difficiles marquées par la pandémie du coronavirus (Covid-19)».
Au même moment, la Centrale libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM) a adressé aux autorités une plateforme revendicative «pour des politiques visant à sauver l’économie en cette période exceptionnelle».
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Ces avancées concernent la mise en place d’un arsenal juridique «afin de se conformer aux instruments internationaux dont la Mauritanie est partie prenante, en vie d’améliorer les conditions de vie des travailleurs. Il s’agit du Projet de lutte contre le travail forcé communément appelé «BRIDGE», grâce à l’appui du Bureau international du Travail (BIT) et du département américain chargé du travail (US Dol), visant à mettre en œuvre la convention 29 de l’Organisation internationale du Travail (OIT) sur le travail forcé et son protocole de 2014.
Ainsi, le gouvernement a-t-il enclenché d’importantes actions au profit des populations cibles, aussi bien en milieu professionnel qu’au sein des communautés, en termes de sensibilisation et formation pour le renforcement des capacités.
Il y a également la poursuite de la mise œuvre d’un plan national pour l’élimination du travail des enfants (PANE RIM). Un ambitieux projet qui vise à protéger les générations futures contre les dangers qui découlent de cet abominable phénomène, et à mettre en œuvre la Convention internationale du travail (CIT) N138 et 182».
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Pour sa part, la Centrale libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM), une des plus importantes du pays, estime que «dans cette situation de pandémie, l’Etat doit, à l’instar de la communauté internationale, prendre des mesures fortes en allouant des ressources conséquentes pour le sauvetage de l’économie, la préservation des emplois et l’assistance aux populations rurales. Il faut concevoir un plan d’urgence en faveur des populations en général, et des travailleurs en particulier, des mesures tendant à protéger les travailleurs contre certaines pratiques arbitraires auxquelles seraient tentés de recourir les employeurs, et à les alléger de certaines charges (factures d'eau et d'électricité)».