Les textes du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) "ne prévoient rien en cas de décès d'un chef d'Etat qui exerce la présidence", a déclaré sous le couvert de l'anonymat une source au sein du secrétariat permanent de l'organisation à Nouakchott, la capitale mauritanienne.
Selon l'expert, qui a également requis l'anonymat, "les chefs d'Etat sont en train de se concerter" pour trouver un successeur à Idriss Déby, mort lundi, selon N'Djamena, des suites de blessures subies contre des rebelles et qui avait pris la présidence tournante de l'organisation en février.
"L'option la plus plausible, ça sera certainement le président (burkinabè Roch Marc Christian) Kaboré, qui risque d'être choisi par ses pairs comme intérimaire, en attendant la réunion de février 2022 prévue à Bamako", a dit cet expert.
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Kaboré a déjà exercé ces fonctions de février 2019 à février 2020.
"Au cas où les Tchadiens tiendraient à conserver la présidence, ce serait un autre débat", a ajouté l'expert, informé du fonctionnement de l'organisation et de l'état des discussions.
"Depuis près d'une décennie, la solidarité de l'armée tchadienne a contribué à la stabilité du Sahel", avait souligné le secrétariat de l'organisation dans un communiqué daté de mardi, déplorant le "décès de son président en exercice".
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Considérée comme la plus aguerrie de la région, l'armée tchadienne contribue à la force conjointe antijihadiste lancée en 2017 par le G5 Sahel avec l'appui de la France.
Les dirigeants des quatre autres pays du G5 Sahel assistaient vendredi à N'Djamena, de même que le président français Emmanuel Macron, aux funérailles d'Idriss Déby Itno, qui a dirigé le Tchad d'une main de fer pendant 30 ans.