Ould Abdel Aziz avait été inculpé en mars 2021, en même temps que plusieurs hautes personnalités, pour des faits présumés de corruption, blanchiment d'argent ou encore enrichissement illicite, commis quand il dirigeait le pays de 2008 à 2019.
L'ex-dirigeant et ses co-inculpés, parmi lesquels un de ses gendres, deux anciens Premiers ministres et plusieurs anciens ministres et hommes d'affaires, avaient alors été placés sous contrôle judiciaire.
«Les délais de contrôle judiciaire expirent vendredi 11 mars 2012 à l'exception d'un accusé», l'ex-président Aziz, dont le délai expire le 7 septembre 2022, a indiqué le parquet de Nouakchott, dans un communiqué vendredi.
Ces 12 accusés «sont désormais libres de leur mouvement et ne seront plus soumis à l'obligation de pointer à la police», a expliqué vendredi à l'AFP un de leurs avocats, Mohameden Ould Icheddou.
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La prolongation de la restriction de mouvements visant le président Aziz est due à «la période (de six mois) qu'il a passée en détention préventive (qui) n'est pas décomptée de sa période du contrôle judiciaire», selon le parquet.
L'ex-chef d'Etat a été placé en détention en juin 2021 pour non-respect, selon la justice, des mesures de son contrôle judiciaire et trouble à l’ordre public, avant d'être relâché début janvier pour des raisons de santé.
«Le parquet veillera scrupuleusement à continuer à exercer l'action publique dans le dossier afin de juger les prévenus devant les juridictions compétentes dans les meilleurs délais possibles», affirme le communiqué.
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La justice avait été saisie en août 2020 du rapport d'une commission d'enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur des faits présumés de corruption et de détournement de fonds publics pendant les plus de 10 années de pouvoir de Abdel Aziz.
La commission s'est penchée sur plusieurs aspects: gestion des revenus pétroliers, vente de domaines de l'Etat, liquidation d'une société publique assurant l'approvisionnement du pays en denrées alimentaires, activités d'une société chinoise de pêche...
L'ex-président, qui crie au «règlement de comptes», a toujours refusé de parler au juge d'instruction. Il s'estime protégé par l'immunité que lui confère, selon lui, la Constitution