Le Premier ministre Mohamed ould Bilal a formé, le jeudi 31 mars, un nouveau gouvernement marqué par le départ de 15 ministres, dans un contexte de crise multidimensionnelle et de blocage de l'administration.
Feitmat mint Mogueya, présidente de l’Union mauritanienne des femmes entrepreneures et commerçantes (Umafec), note de prime abord que les sortants et entrants sont tous des Mauritaniens. Elle exhorte les nouveaux venus à écouter les doléances des populations en vue de mettre l’administration publique jusque-là «lente et inefficace» au service des citoyens.
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Cheikh Aidara, rédacteur en chef de «l’Authentique» s’attendait à une autre approche dans le choix des ministres. Mais il estime que le changement espéré n’est pas venu, malgré les départs multiples, aucun nouvel esprit ne se dégage du nouveau collectif. Cela en dépit de certains profils dont on peut présumer de la compétence. Pour ce journaliste, à une exception près, les sortants sont des personnalités considérées comme sans grande base politique.
Quant à Kadiata Malick Diallo, députée de l’opposition, elle rappelle la sortie médiatique du Président de la République, Mohamed Cheikh El Ghazouani, déplorant la situation économique du pays. Une atmosphère pesante. Un discours dont la suite logique est le renvoi de plusieurs ministres.
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Cependant, cette élue estime que le véritable changement n’est pas venu. Le logiciel de désignation des membres du nouveau gouvernement est resté le même que le précédent. Tout cela se réduisant à un simple jeu de position suivant les mêmes critères de dosage ethnique, tribal et régional.