Face à une crise multidimensionnelle et une flambée continue des prix auxquelles les autorités n'arrivent pas à apporter des solutions, le Premier ministre Mohamed ould Bilal a rendu la démission de son gouvernement, quelques jours après une sortie médiatique du président Mohamed Cheikh El Ghazouani, abondamment commentée dans la presse et à travers les réseaux sociaux, déplorant la situation «d’un pays pauvre» avec une administration à l’arrêt.
Cependant, le Premier ministre démissionnaire a été reconduit et chargé de former une nouvelle équipe mercredi, avec la perspective de non reconduction de plusieurs ministres.
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Evoquant la démission du Premier ministre, Cheikh Tidiane Dia, directeur de publication du «Rénovateur», parle d’une décision attendue dans un contexte de profonde crise. Au-delà, le journaliste pose l’équation lancinante au sujet d'une perspective de véritable changement, tout en restant prudent par rapport à la possibilité de reconduction des mêmes têtes,...
Pour sa part, Mohamed Mahmoud ould Tolba, président du Front populaire (FP), exige la formation d’une nouvelle équipe de technocrates, loin des dosages tribaux habituels qui sont à l’origine de tous les problèmes que connait la Mauritanie depuis plusieurs années.
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Sarr Mamadou, président du Forum national des organisations de droits humains (Fonadh), un collectif d’une vingtaine d’ONG, insiste sur un contexte de crise aiguë, notamment la question de l’accaparement des terres dans la vallée du fleuve Sénégal, et réclame un gouvernement en mesure de répondre aux préoccupations des populations et de prendre en charge les problèmes du pays.