L'ex-président mauritanien Mohamed ould Abdel Aziz (2008-2019) et une dizaine de ses anciens proches collaborateurs font l’objet d’une ordonnance de renvoi devant une juridiction anticorruption.
Ils devront répondre de plusieurs chefs d’accusation liés à une décennie de gouvernance, sous réserve d’un recours des avocats de la défense, sachant que l’ordonnance des trois juges d’instruction du pôle anticorruption du tribunal de Nouakchott n’a pas un caractère définitif.
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Me Brahim Ebetty, coordinateur du Collectif des avocats de l’Etat mauritanien, qui s’est constitué partie civile dans le dossier, exprime la satisfaction de son camp.
Il explique que l’ordonnance de renvoi a pour base la loi 14-2016 du 15 avril 2016 relative à la lutte contre la corruption, elle-même inspirée par la Convention des Nations unies (ONU) contre ce phénomène.
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Le texte en question traite «de toutes les formes de corruption, de l’enrichissement illicite, du blanchiment de capitaux» et de plusieurs infractions connexes.
Me Ebetty, qui est par ailleurs le bâtonnier de l’Ordre national des avocats (ONA), rappelle «que cette loi avait été adoptée sous le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz, pour combattre le banquier Mohamed Bouamatou» dont il assurait la défense.