«Fortement préoccupée par les difficiles conditions» des migrantes et des migrants en Mauritanie, cette ONG de défense des droits de l’homme exhorte l’Etat «à appliquer les dispositions des conventions internationales sur la migration qu’il a ratifiées et à respecter les droits humains des migrants et des migrantes en leur assurant une meilleure protection».Parmi les actes de violence contre les migrants subsahariens, l’association relève la mort de Mody Boubou Coulibaly, un jeune malien âgé d’une vingtaine d’années, victime d’une chute grave à la suite d’une course poursuite engagée par la gendarmerie. Evacué à l’hôpital, il a succombé à ses blessures.Pas très convaincue par la thèse des autorités, l’AMDH exige des autorités «l’ouverture d’une enquête» crédible et sérieuse «pour faire la lumière» sur cette affaire.La déclaration relève également d’autres cas de violence contre des migrants, notamment dans la ville de Nouadhibou (465 kilomètres au Nord de Nouakchott) et des exactions systématiques contre les subsahariens.Les autorités chargées du contrôle des titres de séjour sont invitées à agir dans le cadre du respect des droits fondamentaux des personnes migrantes et de leur dignité humaine.La présence des migrants subsahariens en Mauritanie est soumise à la détention d’une carte de séjour délivrée contre le paiement d’une redevance annuelle de 30.000 ouguiyas (environ 75 euros).Par ailleurs, de nombreux candidats à la migration, pour la plupart des ressortissants des pays d’Afrique subsaharienne, se servent du territoire mauritanien comme point de transit vers le Nord, notamment vers «l’eldorado» européen.
Le 16/05/2016 à 18h58