Mauritanie: libération des veuves et des enfants des soldats pendus

Les veuves et les orphelins des militaires assassinés le 28 novembre 1990 réclament justice.

Les veuves et les orphelins des militaires assassinés le 28 novembre 1990 réclament justice.

Le 03/12/2017 à 20h17, mis à jour le 04/12/2017 à 10h29

Les cinq veuves et orphelins des militaires négro-mauritaniens exécutés en 1990 sont libres. Ils étaient emprisonnés pour avoir brandi des banderoles et distribué des tracts au passage du cortège du président lors du défilé de la fête d’indépendance, le 27 novembre dernier.

Les trois veuves et les deux orphelins, membres de l’organisation des veuves et orphelins de militaires négro-mauritaniens exécutés par pendaison dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990, ont été libérés hier, samedi 2 décembre, à minuit, selon Rfi. 

Les autorités régionales avaient affirmé que leur libération dépendait de la présidence. 

Ces cinq membres de l’organisation ont été appréhendés le 28 novembre dernier alors qu’ils brandissaient des banderoles et distribuaient des tracts, lors du passage du cortège du président Mohamed Ould Abdel Aziz, à l’occasion de la fête d’indépendance de la Mauritanie, dont les célébrations ont eu lieu à Kaédi, au sud du pays.

Les membres de l’Organisation des veuves et orphelins des militaires exécutés entre 1989 et 1991 réclament toujours des enquêtes et des poursuites contre les responsables des exécutions de ces militaires, accusés d’avoir préparé un coup d’État contre l’ancien président Maaouiya Ould Sidi Ahmed Ould Taya (1984-2005).

Par Kofi Gabriel
Le 03/12/2017 à 20h17, mis à jour le 04/12/2017 à 10h29