Les populations nourrissent une vive inquiétude et une grosse peur au sujet du développement de l’insécurité urbaine dans la grande agglomération de Nouakchott, suite à plusieurs meurtres crapuleux.
Dernier épisode macabre en date, le meurtre crapuleux d'un jeune gérant de bureau de transfert de fonds (O B, 28 ans), enlevé par des inconnus, puis tué de plusieurs coups de couteau avant que son corps ne soit brûlé. Un crime particulièrement odieux, dont le mode opératoire a choqué les esprits. Ce meurtre a plongé Nouakchott dans une atmosphère générale de peur et de colère.
Le corps de la victime a été retrouvé dans une zone inhabitée, quasiment calciné, dans les environs du quartier de la commune de Dar Naim (banlieue nord de Nouakchott), selon plusieurs témoignages concordants.
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Les présumés auteurs de cet acte, qui ressemble à un crime crapuleux, ont saboté les caméras de surveillance du bureau de transfert de fonds, et emporté un montant de 150.000 ouguiyas, soit 3.600 euros.
Face à cette situation, des sit-in ont été spontanément organisés à Nouakchott pour exiger la protection des populations et le limogeage du ministre de l’Intérieur, Ahmedou ould Abdallah, et du directeur général de la sûreté national (DGSN), le général Mohamed ould Meguet.
Des responsables auxquels il est reproché leur «incompétence à assurer la mission régalienne de sécurisation des personnes et des biens».
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Illustration avec ces activistes de la société civile qui se sont furtivement rassemblés devant les locaux de la direction de la police, pour réclamer des mesures radicales en vue de freiner la propagation de l’insécurité.
Seulement, les tentatives de manifestations spontanées ont toutes été dispersées sans ménagement par les forces de police.
Commentant cette atmosphère délétère, un observateur conseille aux autorités «d’employer les forces de l’ordre dans le cadre de patrouilles nocturnes visant à protéger les populations, à la place de la répression contre des manifestants qui réclament leur droit légitime à la sécurité».