L’événement a été marqué par une cérémonie officielle organisée à l’école «Wejaha ould Memme», situé au secteur 18 du quartier Tarhil, relevant de la commune de Riad (dans la banlieue de Nouakchott-Sud), en présence du président Mohamed ould Cheikh El Ghazouani, des membres du gouvernement et du corps diplomatique accrédité dans la capitale mauritanienne.
Le chef de l’Etat mauritanien, élu le 22 juin et investi le 1er août 2019, entame sa première année scolaire aux contacts des réalités d’un système éducatif fonctionnant au rabais depuis plusieurs dizaines d’années, et dont toutes les tentatives de réformes se sont allées de mal en pis.
Ainsi, Mohamed ould Cheikh El Ghazouani, a saisi l’occasion pour rappeler l’importance capitale de l’éducation dans son programme.
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Le président mauritanien a insisté sur «la nécessité de faire de l’enseignement la priorité des priorités et l’importance d’une école républicaine dans la préservation de la cohésion nationale».
Il a notamment rappelé un principe suivant lequel l’institution doit permettre «à tous les fils du pays de profiter de la scolarité sans aucune distinction, avec justice et équité».
De manière générale, le président mauritanien est revenu sur la dimension et l’importance capitale de l’enseignement, «seul moyen pour le progrès des sociétés, le développement et la prospérité des pays».
Ghazouani a par la suite annoncé des réformes pour créer les conditions «d’une école répondant aux exigences de l’authenticité, aux impératifs de la modernité et conjuguant parfaitement les valeurs de l’Islam à la culture arabo-africaine. Une école creuset de l’égalité et de la cohésion sociale».
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Au plan concret, les réformes annoncées portent sur la lutte contre le phénomène de l’absentéisme, «l’allocation de ressources à l’éducation lui accordant progressivement 20% du budget de l’Etat avant la fin de l’actuel mandat présidentiel, une augmentation significative du traitement du personnel enseignant et un statut à créer pour distinguer les plus méritants, le recrutement de 6000 nouveaux enseignants, la réalisation de nouvelles infrastructures (3500 salles de classes), la mise à disposition de manuels scolaires, des mesures contre la déperdition…».
A signaler que le procédé décliné pour le recrutement de nouveaux enseignants est fortement décrié par des contractuels ayant déjà servi pendant quelques années.
La crise de l’école mauritanienne à l’orée de l’année 2019/2020, est illustrée par le faible taux de réussite (7%) à la session du baccalauréat de juillet 2019, rappellent les spécialistes de l’éducation.