Mauritanie: voici les mesures d’urgences prises pour améliorer la qualité du système de santé

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Le 27/11/2019 à 15h02, mis à jour le 27/11/2019 à 15h05

Comment aider les Mauritaniens à échapper à des pathologies évitables, se soigner suivant les normes standards admis et se mettre à l’abri de morts prématurées? Tel semble être actuellement l’un des chantiers prioritaires du gouvernement formé le 8 août dernier. Explications.

Le ministre mauritanien de la Santé, le Dr Nazhirou Hamid, vient d'effectuer une tournée dans plusieurs régions du pays pour constater de lui-même les énormes failles du système de santé du pays, confronté à de nombreuses difficultés.

C’est dans ce contexte qu’un communiqué publié hier, mardi 26 novembre 2019, du ministère qu'il dirige depuis début août dernier, annonce «la mise en œuvre de plusieurs mesures urgentes pour assurer la qualité des services de santé». 

Il s’agit de «l’identification des causes de décès survenant au sein des structures publiques et privées de santé, naturels ou dûs à une erreur médicale, en vue de déterminer la responsabilité du personnel. La mise en œuvre d’une loi adoptée en 2010, et jusqu'ici restée en suspens, relative à la régulation du travail dans les établissements de santé, tant publics que privés, opérant dans les domaines du traitement, des médicaments ou des laboratoires. Celles-ci porte également sur le contrôle de la qualité des médicaments à toutes les étapes, de l’origine de la fabrication au consommateur et soumet les pharmacies à plusieurs exigences de contrôle».

Par ailleurs, ce document du ministère de la Santé informe que l’Aéroport International «Oum Tounsy» et le Port Autonome de Nouakchott (PANPA) dit «Port de l’Amitié» sont désormais les seules portes d’entrée autorisées pour l'importation des produits pharmaceutiques sur le territoire national.

Cette déclaration émanant du ministère de la Santé annonce également «une vaste campagne de lutte contre les médicaments périmés, au cours des dernières semaines, avec, pour la première fois, la destruction de 100 tonnes [de ces médicaments, Ndlr] brûlés pour éviter leur retour sur le marché».

Le profil sanitaire de la Mauritanie «est encore marqué par la domination des maladies infectieuses et parasitaires, quoi que les pathologies non transmissibles, en particulier les maladies cardiovasculaires et le diabète, aient pris de l’ampleur au point de devenir un problème de santé public préoccupant», indique, par ailleurs, un rapport d’experts.

Selon ces experts, les principales causes des consultations sont celles d'habitants d’un pays en développement, dans un environnement tropical (infections respiratoires aigües, paludisme, diarrhées….», explique ce document.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 27/11/2019 à 15h02, mis à jour le 27/11/2019 à 15h05