Vidéo. Mauritanie: les administrations pénitentiaires ouest et nord-africaines en conclave

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Le 07/03/2020 à 09h17, mis à jour le 07/03/2020 à 09h22

VidéoLe Réseau Colorado pour l’émergence pénitentiaire en Afrique de l’Ouest et du Nord (Recepaon) est en conclave à Nouakchott. Ce collectif regroupe les administrations pénitentiaires du Burkina Faso, du Bénin, de la Guinée Conakry, du Mali, du Maroc, Niger et du Sénégal.

Le Recepaon a été créé pour faire face à un contexte sous-régional marqué par une propagation de l’extrémisme violent avec à la clé des difficultés liées à la gestion des membres de la population carcérale considérés comme extrêmement violents.

Ainsi, le forum de Nouakchott va servir à établir un état des lieux des détenus en général, avec un accent particulier sur les membres de la population carcérale considérés comme des détenus extrémistes violents.

Mais aussi, à une évaluation des ressources matérielles (infrastructures pénitentiaires) et humaines (compétence du personnel, nombre des agents) disponible.

Moulaye Abdallah Ould Babé, directeur des Affaires pénales de l’Administration pénitentiaire de Mauritanie et président du Recepaon, rappelle que l’organisation, qui a été créée en 2017 lors d’une rencontre au Sénégal, a «pour objectif de promouvoir et offrir des conditions de détention dignes et humaines aux personnes placées entre les mains de la justice. Pour y arriver, elle met l’accent sur le partage d’expériences, les bonnes pratiques et les investissements structurants dans les domaines suivants : la formation et la spécialisation du personnel, la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent en milieu carcéral et la réinsertion sociale des détenus».

Le président de la Recepaon a également mis l’accent sur «la ressemblance des défis auxquels sont confrontés des pays appartenant à un même espace géographique, qui nous recommande de mutualiser les efforts pour faire face aux problématiques émergentes (gestion des détenus, radicalisation en milieu carcéral et extrémisme violent, formation des personnels pénitentiaires, réinsertion des détenus…»

Bifienlo Policarpe Coulibaly, secrétaire exécutif du Recepaon, présente les enjeux de la rencontre de Nouakchott, qui marque une étape importante dans la vie de l’organisation et les perspectives d’avenir, par rapport à la gestion des détenus extrémistes violents, le développement des ressources humaines et la création d’un organe de liaison du réseau.

Par De nos correspondants Konate a Bamako et Sidya a Nouakchott
Le 07/03/2020 à 09h17, mis à jour le 07/03/2020 à 09h22