En signe de protestation contre la présence de cette bombe à retardement, les riverains ont organisé un sit-in de protestation lundi. Résultats du mouvement de protestation : 16 interpellations.
Ces populations s’opposent à la présence de l’énorme site dont la gestion est de plus en plus décriée depuis longtemps. Au milieu des années 2000, celui-ci était placé sous la responsabilité de l’entreprise française «Pizzorno» qui assurait la collecte des ordures à Nouakchott. Cette nouvelle affaire suscite une grande colère sur les réseaux.
Ainsi, Maimouna mint Saleck, femme de médias et militante écologique et directrice du «Village de la Biodiversité» déplore le fait que : «Nuit et jour, dans cette Immense décharge de la ville, on brûle les poubelles produisant des émanations toxiques insupportables pour les populations riveraines qui réclament depuis des années, le déplacement du dépôt. Initialement créée par la société Pizzorno-qui gérait les ordures ménagères.
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Cette décharge était alors gérée suivant des normes plus ou moins acceptables par tous. Les déchets étaient enfouis et recouverts de sable créant des dunes sur lesquelles étaient plantées des arbres. Mais depuis la reprise de ce marché par des entreprises locales, les déchets sont incinérés et cela dérange, bien entendu, tout le monde».
Elle invite les autorités à régler une question qui représente un véritable problème de santé publique. La gestion des ordures ménagères est une véritable problématique à Nouakchott, une agglomération de plus d’un million d’habitants.
Mais au-delà du cas de la capitale mauritanienne, on peut rappeler que suivant une estimation de la Banque Mondiale (BM) «la plus part des villes d’Afrique de l’Ouest sont confrontées à ces problèmes. Chacune produit annuellement en moyenne 300.000 tonnes de déchets, mais seul 40 à 60% de ceux-ci sont collectées ».