C’est ici, tout près de l'unique église de Nouakchott, que se donnent rendez-vous des femmes et des jeunes filles en quête de travail domestique. Depuis 11 mois, leur activité a été durement impactée par la pandémie du coronavirus (Covid-19).
Chaque matin, ces femmes, des étrangères, mais aussi des Mauritaniennes, venues des quartiers péri-urbains, se retrouvent dans cette commune, Tevragh-Zeina, l'un des endroits-phare de la capitale.
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Coumba NDiaye est sénégalaise. Au chômage depuis une quinzaine de jours, elle témoigne: «je passe ici quotidiennement, grâce à mon mari, qui m'offre les frais de transport, à la recherche d’une nouvelle opportunité, mais rien». Par ailleurs, ajoute-t-elle, «même si vous trouvez du travail aujourd’hui, il arrive fréquemment qu’on vous demande d’arrêter au bout de quelques jours».
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Maguette Diop, elle aussi sénégalaise, explique que le coronavirus a considérablement réduit ses opportunités de travail, et évoque la baisse de son revenu mensuel, qui tourne actuellement entre 3.000 et 5.000 ouguiyas, entre 70 et 116 euros.
Mohamed Maiga, Malien est quant à lui en quête de travail depuis trois mois. Il déplore les difficultés imputables à la pandémie, alors que dans le même temps, il lui faut continuer à payer son loyer et à assurer les repas quotidiens. Une difficile équation, qui le place en situation de survie.