Plusieurs centaines d’enseignants et tous les dirigeants syndicaux étaient présents pour une démonstration de force, dans l’objectif d’attirer l’attention du président Mohamed Cheikh El Ghazouani sur leurs conditions de vie difficiles.
Des hommes et des femmes qui soutiennent qu'ils font l’objet «du traitement salarial le plus bas de la sous région».
Bâ Abdoulaye, enseignant et dirigeant syndical, membre du Bureau Exécutif du Syndicat Libre des Enseignants de Mauritanie (SLEM), chargé des relations extérieures, replace le sit-in dans son contexte: «Nous sommes une coalition, un spectre syndical de l’enseignement fondamental, secondaire, technique et professionnel, unis autour de doléances multiples déposées depuis longtemps sur le bureau du ministre de l’Education nationale, qui refuse le dialogue.
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Des revendications légitimes qu’il est tout à fait possible de satisfaire, notamment une hausse des salaires. Un traitement qui doit permettre à l’enseignant de vivre correctement comme tous les fonctionnaires de l’Etat. Un accès à la propriété foncière, l’instauration d’un système de promotion interne pour un véritable plan de carrière, pour une restauration de la valeur de l’enseignant».
Pour sa part, Baba Fall, enseignant, expose la situation. «Nous sommes là pour réclamer nos droits, après avoir été longtemps lésés», se plaint-il. Il déplore l’attitude d’un ministre «qui tourne le dos aux revendications des enseignants, alors que ces acteurs sont à la base de toutes les réussites à travers l’éducation des élites, pour avoir formé le Président de la République, le ministre et tous les hauts cadres».
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Mariam Sy, enseignante, qui adopte le même discours, se plaint «d’un salaire très bas et de conditions de vie difficiles, en plus de nombreux problèmes liés aux conditions de travail des enseignants».
Harouna ould Hamdou, enseignant, lui, rappelle les nombreux problèmes auxquels sont confrontés les enseignants pour justifier le mouvement de grève. Il invite les autorités à assumer toutes leurs responsabilités, en ouvrant un dialogue responsable et sincère pour trouver des solutions aux problèmes de l’école, au premier rang desquels se trouve la condition misérable de l’enseignant».
Le système éducatif mauritanien est plongé dans une situation désastreuse depuis plusieurs dizaines d’années, selon l’avis concordant des experts.