Vidéo. Mauritanie: le gouvernement veut mobiliser 317 millions de dollars pour l’eau potable dans le Sud-Est

le360 Afrique/Seck

Le 17/11/2021 à 10h40, mis à jour le 17/11/2021 à 20h02

VidéoLe gouvernement mauritanien a réuni lundi 15 novembre 2021, plusieurs institutions financières partenaires, en vue de mobiliser une enveloppe de 317 millions de dollars nécessaires au financement du projet d’approvisionnement en eau potable de Kiffa (à 600 kilomètres au sud-est de Nouakchott).

Face aux pénuries d'eau qui touchent plusieurs villes du centre et de l'est du pays, le gouvernement mauritanien vient de solliciter ses partenaires pour la réalisation d'un important projet d'adduction d'eau. Il s'agit du projet d’approvisionnement en eau potable de Kiffa, ville située dans le centre du pays à 600 km de Nouakchott. Cette action est placée dans le cadre du mécanisme de partage des eaux prévu par l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS). 

Pour drainer les fonds nécessaires, d'un montant de 317 millions de dollars, le gouvernement a réuni plusieurs bailleurs de fonds autour de ce projet dont le Fonds saoudien, le Fonds koweitien, le Fonds d’Abu Dhabi, le Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES), le Fonds de l’OPEC et la Banque islamique de développement (BID).

Le ministre des Affaires économiques, du Développement et de la Promotion des secteurs productifs, Kane Ousmane, a décliné les enjeux économiques et sociaux du projet, dans une allocution prononcée à l’occasion de la cérémonie marquant le coup d’envoi de la journée.

Il a expliqué qu’il s’agissait "d’une rencontre dédiée à la mobilisation des financements pour un projet structurant, d’un intérêt économique social majeur, à savoir l’alimentation en eau potable d’un ensemble de localités situées entre la ville de Gouraye, au Guidimakha, celle de Kiffa dans l’Assaba".

Construites sur un parcours de 253 kilomètres, les installations vont permettre la couverture des besoins en eau de 92 localités, pour une population évaluée à 550.000 habitants à l’horizon 2035.

La réalisation du projet devrait aussi permettre, à terme, d’atténuer l’écart entre les niveaux de couverture en milieux urbain et rural, rapprocher le pays des Objectifs de développement durable (ODD), créer un millier d’emplois permanents, 3.000 emplois occasionnels et aider au développement d’activités socio-économiques dans des zones à grand potentiel agro-pastoral.

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Le 17/11/2021 à 10h40, mis à jour le 17/11/2021 à 20h02