Mauritanie: dans l'antre d'un éleveur de moutons ladoum qui peuvent valoir plusieurs milliers de dollars

VidéoAlassane Gaye, mécanicien et vendeur de pièces détachées, s’est lancé dans l’élevage des moutons de case, avec comme spécialité le ladoum, la race la plus prisée durant la fête de l'Aïd al-Adha par les plus nantis. Les prix de ces moutons valent leur pesant d'or et ce, dès leur naissance.

Le 02/07/2022 à 16h01, mis à jour le 02/07/2022 à 16h21

L'éleveur dispose actuellement d’une bergerie, avec une quarantaine de têtes de différents âges et prix, constituée par une seule variété de mouton. Alassane Gaye rappelle avoir eu ses premières bêtes en provenance du Sénégal, grâce à un frère.

Il dispose actuellement d'un troupeau de ladoum d’une valeur inestimable, parmi lesquels quatre ont été déjà achetés pour un prix variant entre 1 million et 1,2 million de francs CFA, soit entre 1.600 et 1.900 dollars, en perspective de la fête prévue dans une semaine. 

L’éleveur fournit des détails sur les prix à tous les âges, avec la paire vendue de 50.000 à 60.000 ouguiyas, soit entre 1.850 à 2.220 dollars, dès la naissance.

Le prix d'un ladoum, la race la plus prisée des bêtes de sacrifice, prend une valeur exponentielle à l’approche de la fête de l’Aïd al-Adha, appelée également Tabaski dans certains pays d'Afrique de l’Ouest, et ce, notamment, au Sénégal où les prix de ces moutons peuvent atteindre des montants inimaginables.

Parlant du prix record qu'il a obtenu sur la vente d'un de ses gros ladoum, Gaye avance un montant à donner le vertige de 700.000 ouguiyas, soit l’équivalent actuellement de plus de 18.000 dollars.

Ce chiffre est la preuve d’un business juteux. Toutefois, pour disposer d'un bétail de qualité, il faut le nourrir et le soigner. Mamadou Gaye, fournit des éléments sur les aspects liés aux aliments de bétail, faits d’un mélange de plusieurs produits pour une dépense

mensuelle allant de 14.000 à 20.000 ouguiyas, soit entre 364 et 520 dollars.

Samba Ba, chargé de la nourriture, détaille également les différents mélanges, les mesures d’hygiène et sanitaires, la fréquence des visites des vétérinaires qui suivent de près l’état des moutons de la bergerie.

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Le 02/07/2022 à 16h01, mis à jour le 02/07/2022 à 16h21