Mauritanie: entre liberté de ton et marasme économique, le vaste chantier des journalistes

Célébration de la Journée internationale de la presse à Nouakchott.

Le 04/05/2023 à 11h05

A l’instar de la communauté des journalistes de la planète, les acteurs des médias de Mauritanie ont célébré la Journée mondiale de la liberté de la presse sur le thème «La liberté d’expression, clé de voûte des droits humains. Faciliter la circulation des idées par le mot et l’image».

La célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse a été marquée par un rassemblement organisé dans un hôtel de Nouakchott.

Cette année, celui-ci intervient dans un contexte de liberté relative de ton, mais aussi de marasme économique pour les entreprises de presse et les journalistes.

Saleck ould Zeid, journaliste, explique le sens de la célébration de la Journée internationale de la liberté de la presse par la nécessité de faire une évaluation des progrès accomplis et de se projeter par rapport aux voies et moyens pour le renforcement des acquis. Il s’agit d’un domaine dans lequel le chantier reste très vaste, avec de nombreux problèmes qui restent à résoudre. Un chantier qui concerne les conditions de travail, l’accès à l’information, la sécurité des journalistes… des aspects sur lesquels les participants devraient se pencher ave à la clé des recommandations des professionnels des médias.

Maria Ladji Traoré, journaliste, salue la célébration de cette Journée à travers l’organisation simultanée de quatre manifestations en collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) et différentes associations de femmes exerçant dans les médias qui offrent une réflexion spécifique sur le genre dans ces métiers, la place des femmes dans les radios communautaires, la lutte contre les violences en ligne subies par les journalistes…

Saleck Zeid, journaliste, salue le fait que la Mauritanie soit en tête du hit parade des pays arabes et devancent bien de pays africains en matière de liberté de presse. Cependant, le comportement de certains hauts responsables laisse craindre un possible retour vers un passé marqué par le musellement de la presse.

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Le 04/05/2023 à 11h05