L’arrestation de Stanis Bujakera, correspondant de Jeune Afrique prouve combien la liberté de la presse est violée de manière manifeste en République démocratique du Congo (RDC), à en croire ces deux structures.
«Les autorités congolaises ont violé l’article 104 de la loi sur la liberté de la presse qui organise le droit de réponse et de rectification. Les autorités judiciaires exigent de Stanis Bujakera de divulguer sa source d’information en violation de l’article 96 de la loi sur la liberté de la presse qui interdit au journaliste de dévoiler sa source et dans l’esprit de l’article 127 de la loi sur la liberté de la presse. En plus, c’est le directeur de publication ou directeur de programme qui porte pénalement et civilement la responsabilité de la publication dans son journal de tout article non signé», ont-ils fait savoir.
Lire aussi : RDC: les journalistes réclament la libération de leur confrère Stanis Bujakera
ASADHO et ODEP exhortent le président de la République, Félix Tshisekedi à veiller à ce que toutes les institutions de la République respectent les lois du pays dont celle de la liberté de la presse.
Pour rappel, Stanis Bujakera avait été arrêté en date du 8 septembre 2023 au motif qu’il aurait publié dans le journal Jeune Afrique un article mettant en cause les renseignements militaires dans l’assassinat de Chérubin Okende, ancien ministre des Transports, sur la base d’une note confidentielle qui émanerait de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR).