Sénégal: sous les contraintes sociales et la stigmatisation, les femmes désertent les médias

Il y a de moins en moins de femmes journalistes au Sénégal.

Le 08/02/2023 à 10h40

VidéoD’année en année, le taux de présence des femmes dans les entreprises de presse diminue au Sénégal. Une réalité qui, selon une étude de «Global Media Monitoring Project», est liée aux conditions difficiles de travail des femmes et à leur stigmatisation.

Au Sénégal, le nombre de femmes qui choisissent une carrière professionnelle dans les médias demeure faible. Celles qui sont encore dans ce secteur, ce sont les rares parmi elles qui ont réussi à avoir un statut de star nationale. Une chance que n’ont pas toutes les autres lesquelles, écrasées par les contraintes sociales, finissent par jeter l’éponge. Elle ne seront jamais vedettes.

Selon Global Media Monitoring Project, elles sont presque invisibles dans les contenus médiatiques, malgré leur poids démographique (52% au moins) au Sénégal comme un peu partout en Afrique.

Dans beaucoup de pays du continent, les femmes sont bien présentes dans les rédactions, mais comparées aux hommes, elles n’occupent que des postes subalternes. Elles sont de manière générale marginalisées dans l’information, à la fois dans le contenu et les opportunités qui leur sont offertes d’assumer de hautes responsabilités dans la profession, poursuit l’étude de Global Media Monitoring Project.

Une autre étude réalisée récemment par le Centre des études en sciences et techniques de l’information (Cesti) révélait qu’au Sénégal, seuls 5,3% des articles de la presse écrite sont produits par des femmes. Un taux qui ne cesse de reculer.

Il faut dire que les femmes dans les médias ne sont pas que des reporters, mais aussi des épouses et des mères a la maison ce qui nécessite aussi leur présence a la maison. Donc difficiles pour elles de s’absence souvent sous prétexte que le travail appel. C’est une situation que ne comprennent pas souvent les belles familles. Ce qui fait qu’a la longue, certaines finissent par laisser tomber le travail de journaliste qui est très exigent.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 08/02/2023 à 10h40