A Yaoundé, l’Ivoirien Charles Blé Goudé vante le panafricanisme

Charles Blé Goudé, président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) et ex-ministre sous Laurent Gbagbo.

Le 12/04/2024 à 13h43

VidéoL’ancien ministre ivoirien de la Jeunesse, de l’emploi et de la formation professionnelle Charles Blé Goudé, a animé une conférence axée sur la nécessité d’impulser une réelle indépendance des pays africains dans le sillage des «souverainistes panafricains».

C’est la salle des conférences de l’hôtel La Falaise de Yaoundé qui a servi de cadre à cette conférence publique organisée par l’homme politique ivoirien, Charles Blé Goudé. Une conférence à laquelle ont pris part un peu plus de 300 personnes venues des différentes villes du Cameroun.

«Défis et perspectives de la démocratie en Afrique» et «La justice internationale et l’Afrique» sont les deux thématiques qui ont retenu l’attention des participants, lors de cette conférence organisée en début de semaine. Des thématiques développées respectivement par le Camerounais, professeur des universités Nkolo Foé et l’homme politique ivoirien Charles Blé Goudé, par ailleurs leader du Congrès panafricain pour la Justice et l’Egalité des Peuples (Cojep).

Il faut rappeler que l’ancien ministre ivoirien de la Jeunesse, de l’emploi et de la formation professionnelle a atterri au Cameroun suite à l’invitation du premier secrétaire du Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (Purs), Serges Espoir Matomba, candidat à la dernière élection présidentielle au Cameroun.

Les deux hommes et tous ceux qui les accompagnent imaginent un continent africain plus conquérant face à la mondialisation qui impose toutes les vertus de la liberté et la sauvegarde de la souveraineté des peuples. Charles Blé Goudé est arrivé au Cameroun par la ville de Douala où cette conférence ouverte au public était initialement prévue avant d’être délocalisée à Yaoundé après avis défavorable des autorités administratives de la capitale économique du pays, Douala.

Au-delà de cette conférence publique, l’objectif du soutien inconditionnel de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, était de venir remercier le peuple camerounais pour le soutien que celui-ci lui a apporté quand il était «arbitrairement» détenu à la Cour pénale internationale de la Haye. Dans ce sens, Charles Blé Goudé pense d’ailleurs que cette cour est loin d’être un instrument de justice, plutôt une simple institution occidentale qui vise à réprimer les Africains. Blé Goudé a appelé les Africains à l’union sacrée afin de faire face aux nombreux défis qui font obstruction au développement de leurs pays.

Acquitté en première instance par la Cour pénale internationale (CPI) et placé en liberté conditionnelle à La Haye alors qu’il était poursuivi pour «crime contre l’humanité», l’ex-chef des Jeunes patriotes ivoiriens a été condamné en 2019 en Côte d’Ivoire à «20 ans de prison, 10 ans de privation de ses droits civiques, 200 millions de francs CFA pour «actes de torture, homicides volontaires et viol». En octobre 2022, le président Alassane Ouattara donne son accord pour le retour de Blé Goudé en Côte d’Ivoire. Il est rentré en Côte d’Ivoire le 26 novembre 2022.

Par Jean-Paul Mbia (Yaounde, correspondance)
Le 12/04/2024 à 13h43