«L’ANC s’engage à former un gouvernement qui reflète la volonté du peuple, qui est stable et capable de gouverner efficacement», a déclaré Fikile Mbalula, secrétaire général de l’ANC, précisant que le parti mènerait des discussions en interne et avec d’autres partis «ces prochains jours».
«Les électeurs ont montré qu’ils attendaient des dirigeants de ce pays qu’ils travaillent ensemble dans l’intérêt de tous», a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.
Après dépouillement de 99,91% des bulletins de vote déposés dans les urnes mercredi, le Congrès national africain (ANC) du président Cyril Ramaphosa n’a obtenu que 40,2% des voix, soit une claque sévère par rapport aux 57,5% qu’il détient dans le Parlement sortant.
Ce résultat marque un tournant historique pour l’Afrique du Sud, où l’ANC jouit d’une majorité absolue depuis 1994, lorsque le parti de Nelson Mandela a sorti le pays des griffes de l’apartheid et l’a fait entrer en démocratie.
Lire aussi : Afrique du Sud: le président Cyril Ramaphosa peut-il rester?
«Les résultats envoient un message clair à l’ANC», a reconnu M. Mbalula. «Nous voulons assurer au peuple sud-africain que nous avons entendu leurs préoccupations, leurs frustrations et leur mécontentement».
L’ANC reste le parti le plus important au Parlement. Et c’est la nouvelle Assemblée qui sera chargée d’élire le prochain président courant juin.
L’ANC doit ainsi forger des alliances, soit pour former un gouvernement de coalition avec un ou plusieurs partis, soit pour persuader d’autres partis de soutenir la réélection de M. Ramaphosa qui constituerait un gouvernement minoritaire de l’ANC, qui devra chercher au coup par coup des alliés pour faire passer son budget et ses projets de loi.