Le Congrès national africain (ANC au pouvoir) avait déposé une requête pour contester l’enregistrement du nouveau parti en tant qu’organisation politique, arguant que la procédure régulière n’a pas été respectée.
Dans sa décision unanime, lue par le juge Lebogang Modiba, le tribunal a estimé que l’ANC, qui a reconnu qu’il aurait dû engager une procédure judiciaire dans les trois jours prescrits après la décision de la Commission électorale (CEI), n’a pas expliqué pourquoi il avait attendu plus longtemps pour agir.
Dans ses documents judiciaires déposés au tribunal de Bloemfontein, l’ANC a affirmé que la décision prise par le directeur général adjoint des élections de la Commission électorale, Mawethu Mosery, d’enregistrer le parti MK était «irrégulière et ne répondait pas aux exigences prescrites».
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La CEI a toutefois maintenu que la procédure d’enregistrement était irréprochable, tout comme le parti de Zuma, qui a exprimé sa confiance en la justice. «Nous sommes convaincus que la CEI a fait son devoir et suivi la procédure prévue par la loi», a déclaré le porte-parole de MK, Nhlamulo Ndhlela. Il a soutenu que «ce que l’ANC veut, c’est que le tribunal prononce une ordonnance d’interdiction contre le parti MK et l’empêche de se présenter aux prochaines élections, comme ce qui lui a été fait en 1960».
M. Ndhlela a ajouté que «la requête de l’ANC n’est qu’une réaction politique désespérée», notant qu’ils sortiront victorieux et seront présents sur les bulletins de vote pour les prochaines élections générales prévues le 29 mai.
Le parti au pouvoir est en désaccord avec Jacob Zuma depuis qu’il a annoncé qu’il ne voterait pas pour l’ANC et qu’il ferait campagne pour le nouveau parti MK lors des prochaines élections provinciales et nationales.M. Zuma, candidat du parti MK à la Présidentielle, a ensuite été suspendu par l’ANC en janvier dernier.