Général à la retraite, M. Nezzar est soupçonné d’avoir approuvé et coordonné des tortures durant la guerre civile en Algérie dans les années 1990, quand il était ministre de la Défense.
Fin août, la justice suisse avait annoncé sa mise en accusation, faisant valoir qu’il avait «placé des personnes de confiance à des positions clés et créé sciemment et délibérément des structures visant à exterminer l’opposition islamiste».
«L’indépendance de la justice ne justifie ni l’irresponsabilité, ni qu’un système judiciaire, quel qu’il soit, s’arroge le droit absolu pour juger des politiques d’un Etat souverain et indépendant», avait alors réagi le ministère algérien des Affaires étrangères.
Lire aussi : Algérie: Karim Tabbou explique la raison du retour de Khaled Nezzar
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a rendu hommage vendredi à «une des personnalités militaires les plus éminentes» qui a consacré sa vie «au service de la nation», dans un message de condoléances à sa famille.
L’Algérie a été de 1992 à 2002 le théâtre d’une guerre civile, après l’interruption par les militaires d’un processus électoral législatif qui promettait une victoire aux islamistes du Front islamique de salut (FIS) qui a été interdit. Cette décennie noire a fait quelque 200.000 morts, selon les estimations officielles.
M. Nezzar été interpellé à Genève en octobre 2011, alors qu’il résidait en Suisse, à la suite d’une plainte déposée par une ONG suisse, avant d’être relâché. Il avait quitté la Suisse depuis.