Cette annonce intervient après que le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé jeudi son intention de briguer un nouveau mandat.
Dans un communiqué, Mme Hanoune évoque des «conditions injustes» et un «cadre législatif régressif et antidémocratique».
Dans un post sur Facebook, elle a ajouté que son parti ne participerait pas non plus au «processus de vote du 7 septembre», date de l’élection présidentielle anticipée.
Elle a dénoncé une «intention d’exclure le Parti des travailleurs de l’élection présidentielle et [...] de bafouer le droit du peuple à choisir librement entre les programmes politiques».
Mme Hanoune, qui avait été candidate au scrutin présidentiel en 2004, 2009 et 2014, n’a pas fourni d’autres détails, mais indiqué que sa décision était fondée sur des «informations» à sa disposition.
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M. Tebboune, 78 ans, a déclaré jeudi qu’il briguerait un nouveau mandat en se basant sur «le désir de nombreux partis, organisations politiques et non politiques, et de la jeunesse».
Figure de l’opposition algérienne, Louisa Hanoune, avait été incarcérée en mai 2019, en plein Hirak, après avoir été inculpée de «complots» contre l’Etat et l’armée. Elle a été libérée en février 2020 et acquitté en janvier 2021.
M. Tebboune, qui part favori pour le scrutin, avait remporté la dernière élection, marquée par une forte abstention, avec 58% des voix. Il avait succédé à Abdelaziz Bouteflika, poussé à la démission en 2019 sous la pression de l’armée et du Hirak, un mouvement de contestation populaire.
Ancien premier ministre de M. Bouteflika, M. Tebboune a supervisé la répression du mouvement Hirak qui a mené les manifestations.