Ali Bongo: «Le roi Mohammed VI, mon frère, a tout fait pour moi»

Le président Ali Bongo devant ses partisans du Parti démocratique gabonais (PDG).

Le 03/04/2023 à 16h54

À l’occasion du 55ème anniversaire de la création du Parti démocratique gabonais (PDG) célébré dimanche 2 avril à Libreville, Ali Bongo Ondimba a profité des festivités pour se prononcer, pour la première fois, sur le difficile épisode de son accident vasculaire cérébral (AVC) en 2018 alors qu’il était à Ryad en Arabie saoudite. Il est notamment revenu sur son séjour au Maroc, où il a passé une grande partie de sa convalescence.

Une marque de reconnaissance propre aux grands hommes, quand Ali Bongo, face à plus de 5.000 militants de son parti, explique pour la première fois, le soutien combien inestimable dont il a bénéficié auprès de son frère le roi Mohammed VI. «Le roi mon frère, votre frère, notre frère le roi a tout fait pour moi», a souligné le président gabonais, ajoutant: «j’ai pu bénéficier de tous les soins pour, petit à petit, reprendre».

Pendant cette période, Ali Bongo a affirmé avoir oublié le français au profit de l’anglais. Il suivait les télévisions américaines et anglaises plutôt que francophones, même durant sa convalescence au Maroc. C’est grâce à l’anglais qu’il comprenait ses médecins. Petit à petit, l’usage du français lui est revenu «jusqu’au moment où je suis rentré définitivement» au pays.

Un récit émouvant d’Ali Bongo qui se relève courageusement de l’AVC. Sa sortie a été saluée par le public venu nombreux au palais des sports de Libreville pour célébrer les 55 ans du Parti Démocratique Gabonais (PDG), le parti au pouvoir.

«Le Président a dit des choses de manière allégorique. Il a dit que Dieu lui a permis de vivre après cet accident cérébral qui permet seulement à 10% de personnes qui en sont atteintes de revenir à la vie. Alors si le Très haut lui a permis de revenir à la vie, c’est pour lui permettre de continuer à diriger le Gabon», a souligné Rufin Membole, Cadre du PDG.

Beaucoup de militants du PDG, comme Rufin qui espérait une déclaration de candidature de son champion à la présidentielle, devront encore attendre. Car Ali Bongo maintient le suspense, à cinq mois des échéances électorales du Gabon, il n’a toujours pas dit s’il briguait un troisième mandat.

Par Ismael Obiang Nze (Libreville, correspondance)
Le 03/04/2023 à 16h54