Outre le lieutenant-colonel Damiba, actuellement en exil au Togo, l’ex-chef d’état major de la gendarmerie, le lieutenant-colonel Évrard Somda et l’ex-commandant du commandement des opérations du théâtre national (COTN), le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni, figurent parmi les «radiés».
Selon les décrets signés le 30 octobre par le chef de la junte au pouvoir au Burkina, le capitaine Ibrahim Traoré, il leur est reproché des faits présumés «d’intelligence avec une puissance étrangère» ou «des groupes terroristes visant à déstabiliser le Burkina Faso» et d’«atteinte grave à la dignité du militaire».
«Ces officiers ont été radiés des rangs de l’armée pour leurs liens avec la dernière tentative de déstabilisation du pouvoir», a indiqué à l’AFP un officier burkinabè, sans plus de précisions.
M. Damiba s’était emparé du pouvoir par un coup d’Etat en janvier 2022 contre le président élu Roch Marc Christian Kaboré, avant d’être lui-même évincé huit mois plus tard lors d’un second putsch orchestré par le capitaine Traoré.
Depuis, la junte annonce régulièrement des cas de tentatives de déstabilisation, conduisant notamment à l’interpellation de plusieurs officiers et de civils.
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La dernière en date remonte à fin septembre, lorsque le régime avait affirmé avoir déjoué «plusieurs tentatives de déstabilisation», impliquant selon lui plusieurs officiers dont le lieutenant-colonel Damiba, et d’anciens ministres.
Plusieurs personnes ont été arrêtées et certaines tuées lors d’une tentative d’évasion, notamment Ahmed Kinda, ancien commandant des forces spéciales burkinabè, présenté par les autorités comme le «chef» de ces «opérations de déstabilisation».
Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à des violences jihadistes attribuées à des mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique.
Ces violences ont fait plus de 26.000 morts au Burkina depuis 2015, civils et militaires, dont plus de 13.500 depuis le coup d’Etat de septembre 2022, selon l’ONG Acled qui recense les victimes de conflit dans le monde.