Franck Emmanuel Biya est officiellement militant du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (Rdpc) depuis le 6 novembre 2023. Coïncidence, cette date marque le jour de l’accession à la magistrature suprême de son père, Paul Biya, au pouvoir depuis le 6 novembre 1982.
L’adhésion de Franck Biya vient ainsi renforcer une certaine opinion qui estime que la succession se fera au Cameroun de père à fils, comme cela se fait dans d’autres pays de l’Afrique centrale comme au Gabon et au Tchad.
Et pour qu’une telle succession soit possible au Cameroun, certains analystes politiques pensent que Franck Biya devra être investi comme président national du Rdpc pour qu’il présente plus tard sa candidature à l’élection présidentielle de 2025.
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Sauf qu’en sondant l’opinion au sein de ce parti politique fondé en 1984, plusieurs militants s’inscrivent en porte-à-faux avec la prise de règne par celui dont la majorité ne reconnait aucune expérience en politique.
Parmi les militants qui s’y opposent farouchement et visiblement, Saint Eloi Bidoun. Un militant de la section Rdpc du Mfoundi VI à Yaoundé qui estime que: «ce serait quand-même trop facile de penser qu’il suffit d’être fils du président de la République pour se voir dérouler le tapis rouge. Franck Biya est libre de poser sa candidature pour être investi mais à mon sens il ne remplit aucune condition de militantisme au sein du Rdpc pour aller chercher ce poste hautement sensible».
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Comme lui, plusieurs autres militants du parti au pouvoir sont dans la même logique mais nombre d’entre eux préfère garder l’anonymat.
Il faut tout de même signaler que jusqu’ici Paul Biya n’a pas encore donné son avis sur sa candidature ou non à l’élection présidentielle de 2025, lui qui a soufflé sur sa 90ème bougie le 13 février 2023.