Me Akere Muna, ancien bâtonnier au barreau du Cameroun, est né en 1952 dans la région du nord-ouest. Il est le fils de Solomon Tandeng Muna, l’ancien Premier ministre du Cameroun occidental et vice-président de la République fédérale du Cameroun. Son père fut ensuite président de l’Assemblée nationale jusqu’à sa retraite en 1987. Me Akere Muna est le 7ème d’une fratrie de huit enfants.
Il a effectué ses études primaires et secondaires au Cameroun avant d’intégrer la School of International Service de l’université américaine aux États-Unis où il a obtenu en 1975 une licence en relations internationales avant de s’installer en Angleterre pour rejoindre l’Honorable Society of Lincoln’s Inn. En 1978, Me Akere Muna fut admis au barreau en Angleterre et la même année il revint au Cameroun pour exercer le droit.
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Riche de ce parcours, il s’est déclaré candidat à la prochaine élection présidentielle. Me Akéré n’en est pas à sa première expérience. En 2018? s’était désisté à la dernière minute pour soutenir le candidat Maurice Kamto.
Pour la présidentielle d’octobre prochain, Akere Muna estime qu’il est «le meilleur profil» pour succéder à Paul Biya, vieux de 92 ans dont 43 au pouvoir. Le fils du nord-ouest entend améliorer les conditions de vie des citoyens par la création d’emplois et la préservation des ressources naturelles du pays. La lutte contre la secte terroriste Boko Haram est l’une de ses priorités au même titre que le retour de la paix dans la partie anglophone du pays en proie à la guerre de sécession.
À la question de savoir si sa candidature n’est pas motivée par le désir des anglophones de prendre aussi le pouvoir, l’avocat a répondu: «Je ne veux pas être un anglophone qui devient président de la République mais un président qui est anglophone». Une déclaration qui signifie pour lui que les Camerounais ont besoin d’un président à leur écoute.
Me Akere Muna est une personnalité connue à l’échelle internationale parce qu’ayant occupé plusieurs postes de responsabilité parmi lesquels, vice-président de Transparency International durant trois mandats, consultant juridique international en bonne gouvernance et lutte contre la corruption à la présidence de la République du Togo, co-président du groupe de travail de l’Union Africaine sur une position africaine commune sur le recouvrements des avoirs et premier commissaire aux sanctions de la Banque Africaine de Développement.