Le constat fait sur le terrain laisse croire que l’opération dans son ensemble n’a pas suscité l’engouement escompté à l’instar des deux premières qui ont enregistré une nette affluence des demandeurs. Si quelques affiches jonchaient les rues, en plus de spots publicitaires qui ont été projetés sur le petit écran, certains citoyens ont dénoncé un manque de communication de la part des autorités et responsables en charge de cette opération en Côte d’Ivoire. Pour eux, «l’Etat doit miser davantage sur le volet communication afin de tenir informées toutes les couches et même dans les hameaux les plus reculés».
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A ce lot, il faut ajouter les retardataires, qui ont attendu le dernier moment pour prendre d’assaut les différents centres d’enrôlement. Ce qui pourrait impacter le taux d’affluence des concernés dans les différents centres. Selon le chef d’un centre à Yopougon, «la plupart des requérants qui visitent les centres, y viennent pour effecteur la mise à jour de leurs données personnelles, alors que l’opération concerne plus les nouveaux majeurs âgés de 18 ans».
A l’ouverture, le président de la Commission électorale independante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, s’est rendu dans plusieurs centres d’enrôlement dédiés à la révision de la liste électorale pour s’assurer de l’engouement autour de cet acte citoyen et civique. Il a notamment lancé un appel à toutes les personnes concernées à assiéger les centres pour se faire enrôler.
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Notons que dans la ville de Tiassalé, le premier magistrat avait dénoncé quelques jours seulement après le lancement de l’opération une transhumance de requérants venus de différentes villes pour se faire enrôler dans sa commune. Une polémique aussitôt circonscrite par le président de la CEI.
Prévue pour se clôturer le 10 décembre 2022, l’opération de révision de la liste électorale a connu une prorogation de 10 jours pour se fermer définitivement le 20 du même mois. Elle permet l’inscription de nouveaux électeurs sur la liste électorale, l’actualisation des données personnelles des électeurs qui s’y trouvent déjà, le changement de lieu de vote pour ceux des électeurs qui le souhaitent, et, enfin, la radiation des électeurs qui, pour diverses raisons, ne remplissent plus les conditions pour y figurer.