Le président sortant Alassane Ouattara été réélu avec près de 90% des voix lors de ce scrutin dont étaient exclus par la justice des dirigeants d’opposition comme Laurent Gbagbo, une décision qui avait tendu le climat pré-électoral.
Samedi, environ 2% des lieux de vote ont été perturbés dans le pays mais de violents incidents ont éclaté dans des localités du centre-ouest, notamment.
Au total, onze personnes sont mortes depuis mi-octobre, selon la société civile et les autorités, dont trois à Nahio (centre-ouest) le jour du vote dans des affrontements entre votants et tenants du boycott, selon le procureur.
Le Parti des peuples Africains - Côte d’Ivoire (PPA-CI) de M. Gbagbo accuse les autorités d’une «violente répression» et avance un bilan de 23 morts, en octobre.
Répétant sa «détermination à se dresser» contre le 4ème mandat de M. Ouattara qu’il estime anticonstitutionnel, le PPA-CI appelle à une «grande marche pacifique le 8 novembre afin de protester contre les massacres de populations et exiger la libération de tous les prisonniers politiques».
La Côte d’Ivoire a interdit depuis mi-octobre pour deux mois les marches organisées par les partis qui ne concouraient pas à la présidentielle, invoquant des risques de trouble à l’ordre public.
Plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées et des dizaines condamnées à trois ans de prison ferme pour avoir participé à ces marches.
Le procureur d’Abidjan a annoncé mardi que des armes de guerre avaient été trouvées chez des membres présumés du service d’ordre du PPA-CI, liés selon lui à l’organisation d’une manifestation.
Le même jour une vingtaine de cadres du PPA-CI et du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) l’autre grande formation d’opposition qui n’a pas participé à la présidentielle, avaient été convoqués par la police, pour un motif inconnu.
Mercredi, le secrétaire général du PPA-CI, Jean-Gervais Tcheidé a affirmé que selon ses informations, ces convocations étaient «suspendues», ce que la police ivoirienne a confirmé.
«Ces manœuvres (...) visent à empêcher les députés de se porter candidats aux prochaines législatives» a-t-il ajouté devant la presse.
Les législatives sont prévues le 27 décembre.




