L’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) a dévoilé plus de 300 candidats pour les élections de septembre. Cette annonce, qui survient moins de 48 heures avant la date limite de dépôt des candidatures fixée au 7 août, a été faite malgré des tensions internes au sein du parti. Les candidats ont été sélectionnés selon des critères stricts.
Selon la Commission des investitures, les candidatures ont été validées sur quatre piliers: conformité administrative des dossiers, adhésion aux valeurs du parti, implantation territoriale et capacité de mobilisation, ainsi que probité morale et discipline. Mays Mouissi, secrétaire général de l’UDB, a souligné la diversité des profils retenus, mêlant «nouveaux visages, anciens du PDG, transfuges de l’opposition et figures de la société civile».
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Cette validation des candidatures intervient dans un climat de malaise au sein du parti présidentiel. Sur les réseaux sociaux, des critiques s’élèvent contre le processus d’arbitrage des candidatures, d’autant plus que ce scrutin est le premier depuis la création de l’UDB le 5 juillet 2024. Le mouvement espère néanmoins capitaliser sur son statut de parti au pouvoir et sur la popularité du général Brice Clotaire Oligui Nguema, en axant sa campagne sur l’«exemplarité des candidats» et la promotion des valeurs de «vivre-ensemble».
Dans un contexte tendu, Jean Pierre Oyiba, directeur de cabinet du président fondateur, appelle à l’unité: «C’est donc l’occasion pour tous de se mobiliser pour que nos candidats soient victorieux des batailles à venir».
Parmi les investis, Dr Radegonde Djenno, candidate sur le deuxième siège du deuxième arrondissement de Libreville, accueille sa désignation avec gravité: «C’est très important de prendre la mesure de nos responsabilités. [...] Faire de la politique c’est répondre aux aspirations des populations», souligne-t-elle, voyant dans ce mandat un relais de la vision du président fondateur.
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Face aux frustrations de militants écartés, le géopolitologue Dr Jonathan Ndoutoume Ngome alerte sur l’urgence de réconciliation: «Il appartient au président fondateur de calmer les ardeurs [...] Choisir ceux qui doivent compétir débouche parfois sur des choix arbitraires».
La prochaine étape sera le lancement officiel de la campagne pour ces élections duales, véritable baptême démocratique pour l’UDB. Un test populaire sous haute surveillance où le parti devra transformer son avantage politique en victoire électorale tout en gérant ses fractures internes.
