Doucement, mais surement le gouvernement s’attèle à mettre en place le nouvel organe central des élections au Gabon. L’exécutif dispose pour cela d’un délai qui court jusqu’à la fin du mois de janvier et se conformer ainsi à la décision des juges de la Cour constitutionnelle.
Pour rappel, c’est sur une saisine de l’opposition que la haute juridiction avait constaté, le 5 janvier dernier, la fin des pouvoirs du bureau du Conseil gabonais des élections (CGE) qui n’était pas parvenu à organiser une élection pour son renouvellement dans les temps impartis.
À sept mois des élections générales du pays, le temps joue contre le gouvernement. Et le ministre de l’Intérieur veut aller vite en associant les partis politiques au processus de renouvellement du bureau du CGE. «Je voudrais dès à présent vous inviter à un calendrier sur lequel nous pouvons convenir ou, à tout le moins sous huitaine, à désigner quatre membres issus des partis politiques ou groupement de partis politiques légalement reconnus de la majorité et de l’opposition devant composer cette commission ad hoc. Ce n’est qu’après la mise en place de cette commission ad hoc que nous pourrons lancer l’ouverture des candidatures au poste du président du CGE aux conditions et modalités définies par la loi. Laquelle loi constitue notre bréviaire à nous tous», a déclaré Lambert Noël Matha, ministre gabonais de l’Intérieur.
Des éclairages utiles et nécessaires de la tutelle en direction des groupements des partis politiques légalement constitués présents à cette rencontre d’information et d’échanges sur la mise en place du futur Centre gabonais des élections.
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«Les partis politiques avaient déjà fait leur travail. La PG41 avait déjà choisi ces représentants dans les deux collèges que venait d’indiquer monsieur le ministre et nous pensons que dans les délais indiqués et convenus, on aura le bureau du Centre gabonais des élections», espère Me Louis Gaston Mayila, président de la plate-forme politique de l’opposition PG41.
Le processus de renouvellement du CGE sera encadré par une commission électorale composée de cinq représentants de la majorité et autant de l’opposition. Et d’une commission ad hoc formée de quatre membres issus des deux bords politiques (majorité et opposition).