Originaires du Vietnam, du Laos, du Yémen, de Cuba et de la Jamaïque, ils ont été transportés mi-juillet en avion militaire américain vers ce petit pays d’Afrique australe, dans le cadre du programme de Washington visant à expulser les migrants vers des pays tiers.
Dans leur requête adressée à la Haute Cour d’Eswatini, trois organisations de la société civile estiment que l’accord entre le royaume et l’administration du président américain Donald Trump est inconstitutionnel car confidentiel et non examiné par le parlement.
Elles appellent le gouvernement de la dernière monarchie absolue d’Afrique à divulguer l’intégralité des termes de cet accord.
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«Les circonstances de l’accord soulèvent de graves problèmes d’abus de pouvoir de l’exécutif, en matière de droits humains et de sécurité nationale», ont-ils déclaré dans un communiqué annonçant l’action en justice.
Les cinq expulsés, qualifiés de «barbares» par les États-Unis, sont détenus à l’isolement dans une prison de haute sécurité qui est déjà remplie à 171% de sa capacité, selon le communiqué.
La semaine dernière, l’Afrique du Sud voisine a protesté auprès de l’Eswatini contre l’accueil de ces expulsés, se disant inquiète de leur profil et de leur «impact négatif» potentiel sur sa propre sécurité.