Gabon: la nouvelle Constitution largement approuvée, dernière étape avant la présidentielle?

Laurence Ndong, porte-parole du gouvernement gabonais.

Le 24/11/2024 à 09h19

VidéoLe dépôt des recours auprès de la Cour constitutionnelle contre le projet de nouvelle loi fondamentale du Gabon a pris fin vendredi 22 novembre. Selon les dispositions du code électoral, une période de sept jours suivant le jour du scrutin est accordée aux requérants pour attaquer le texte. Il appartient désormais à la haute juridiction de trancher le débat sur la forme et sur le fond.

Une semaine après le vote plébiscitaire de la nouvelle Constitution par les Gabonais (91,80% pour le Oui contre 8,20% pour le Non), le gouvernement, par la voix de son porte-parole, dresse un bilan satisfaisant de ce processus électoral et esquisse un calendrier des prochaines étapes de la transition. C’est à cet exercice que s’est livrée, vendredi 22 novembre, Laurence Ndong, à la Maison Georges Rawiri à Libreville, devant les médias nationaux et internationaux.

L’enjeu principal de cette consultation populaire, le taux de participation de 53,54% d’électeurs, reste pourtant très polémique entre les soutiens de la réforme constitutionnelle et les partisans du Non qui ont, au lendemain du référendum, évoqué une parodie électorale.

Pour la ministre de la Communication, les résultats actuels défient les données antérieures de toutes les élections confondues, «le taux d’abstention à cette élection référendaire n’est pas le pire par rapport aux élections passées au-dessus du taux des législatives de 2011 et de l’élection de 2009. Ce référendum s’est très bien passé. C’est une étape importante dans le chronogramme de la transition», a expliqué Mme Ndong.

Une fois les résultats définitifs du référendum confirmés par la Cour constitutionnelle, la prochaine étape sera la tenue d’une élection présidentielle, un scrutin dont la date n’est pas encore véritablement connue. «Nous y travaillons actuellement. Est-ce que ce seront les législatives et municipales avant la présidentielle, ou bien s’agira-t-il d’élections générales comme en 2023? Le gouvernement est en pleine réflexion et se prononcera sur le calendrier le moment venu», a déclaré Mme Ndong devant les médias.

Pour rappel, lors de sa prestation de serment le 4 septembre 2023, le général Oligui Nguema avait promis de rendre le pouvoir aux civils à l’issue d’une élection juste, crédible et transparente.

Par Ismael Obiang Nze (Libreville, correspondance)
Le 24/11/2024 à 09h19