Dirigeant de facto du Soudan, le général Burhane, doit rencontrer l’émir Tamim ben Hamad Al-Thani selon les autorités soudanaises.
«Le président du Conseil de souveraineté (soudanais), Abdel Fattah al-Burhane, a été accueilli à son arrivée à l’aéroport de Doha par le ministre d’Etat aux Affaires étrangères, Mohammed Al-Khulaïfi», a indiqué l’agence de presse officielle du Qatar, QNA.
L’armée soudanaise est en guerre depuis avril contre les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), dirigés par le général Mohamed Hamdane Daglo, ancien allié du général Burhane, lors du putsch de 2021, devenu désormais son grand ennemi.
Après avoir passé plusieurs mois au QG assiégé de l’armée à Khartoum, le général Burhane a fait son premier déplacement à l’étranger en août.
Alors que des rumeurs de négociations pour une sortie de crise se multiplient, le général Burhane s’était entretenu fin août au Caire avec son grand allié, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, et lundi à Juba avec le président sud-soudanais, Salva Kiir.
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Le général Burhane est désormais basé dans la ville de Port-Soudan (Est), qui a été épargnée par les combats et où responsables du gouvernement et l’ONU ont aussi pris leurs quartiers. Port-Soudan abrite également le seul aéroport opérationnel du pays.
Mercredi soir, le general Burhane avait dissous par décret les FSR, les accusant de «rébellion contre l’Etat» et de «graves violations» à l’encontre des Soudanais.
Le même jour, les Etats-Unis avaient annoncé des sanctions visant des responsables FSR, notamment le frère de leur dirigeant, Abdelrahim Hamdane Daglo, dont les forces sont accusées d’avoir commis des violations des droits humains et divers abus, incluant des violences sexuelles.
La guerre a fait au moins 5.000 morts et 3,6 millions de déplacés dans le pays. Plus d’un million de personnes ont fui dans les pays voisins, qui craignent un débordement du conflit.
Plusieurs tentatives de médiation pour mettre fin au conflit, principalement par l’Arabie saoudite et les Etats-Unis, ont échoué.